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Expo: Résistant, galeriste... les mille vies de Daniel Cordier

Daniel Cordier a été l’une des grandes figures de la résistance française et un marchand d’art reconnu, après-guerre. Mort à 100 ans en 2020, fait il l’objet d’une grande exposition biographique au musée de la Libération de Paris. L’occasion de (re)découvrir un personnage à la trajectoire riche et complexe jusqu'au 13 juillet.

Cet article est paru dans le magazine Notre Temps Jeux

Une trajectoire hors du commun

De lui, on retient surtout qu'il fut le "secrétaire" de Jean Moulin pendant la Seconde Guerre mondiale. Daniel Cordier a pourtant vécu mille vies. Espion, résistant, galeriste, amateur d'art, historien, collectionneur et biographe… L'homme aux multiples facettes a connu une trajectoire hors du commun et traversé cent ans d'histoire. L'exposition qui lui est consacrée au musée de la Libération de Paris, "Daniel Cordier (1920-2020), l'espion amateur d'art", revient sur le parcours de cet homme, né en 1920, à Bordeaux.

Jean Moulin lui fait découvrir l'art moderne

Au gré d'archives secrètes, d'objets personnels et militaires (cahiers d'espion, écharpe de camouflage, faux papiers…), de photographies et de témoignages audiovisuels de ceux qui l'ont côtoyé, on entrevoit la complexité de celui qui fut d'abord "Camelot du roi", antisémite et monarchiste, avant de se porter volontaire auprès des services secrets de la France libre pour devenir agent du renseignement. Il rejoint ensuite le général de Gaulle et s'engage dans la Résistance où il fait la connaissance de Jean Moulin. Il en devient le secrétaire et, jusqu'à la fin de sa vie, le gardien de la mémoire. L'ancien préfet d'Eure-et-Loir l'initie aux joies de l'art moderne. Une passion qui ne le quittera plus.

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Une galerie d'art 8, rue de Miromesnil à Paris

Grâce à des prêts d'œuvres (de Réquichot, Dado, Toyen, Henri Michaux ou encore Brassaï), l'exposition s'attache ensuite à montrer à quel point la seconde moitié de sa vie est consacrée aux avant-gardes picturales et à l'art contemporain de l'après-guerre. L'homme est proche des surréalistes (Marcel, Duchamp, André Breton) et d'artistes tel que Jean Dubuffet qu'il accueille dans sa galerie, à Paris. Catalogues d'exposition, courriers, et invitations retracent sa carrière de marchand d'art et de mécène généreux et engagé. Un riche parcours.

En savoir plus sur Daniel Cordier

Les vies de Daniel Cordier, un podcast en cinq épisodes de l'émission À voix nue sur France Culture; Daniel Cordier se raconte au micro de Jérôme Clément, en mai 2013.

Infos pratiques

"Daniel Cordier (1920-2020), l'espion amateur d'art", du 19 mars au 13 juillet

musée de la Libération de Paris

Avenue du colonel Henri Rol-Tanguy 75014 Paris

(Place Denfert-Rochereau)

Téléphone: 01 71 28 34 70 

Du mardi au dimanche, de 10h à 18h

NTJ-474 Dézoomer

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